Enseignement

Namur – Salon SIEP “Former à des métiers qui n’existent pas encore”

Trouver sa voie… C’est l’enjeux des milliers de visiteurs du salon SIEP Etudes – Formations – Métiers : dénicher la formation qui les fait vibrer, pour laquelle ils se disent : c’est la bonne, vivement que ça commence !

Eh bien, ils ont été servis. Parce que ce salon est particulièrement dynamique. Les écoles et organismes présents, dont certains depuis la 1ère édition, il y a 25 ans, débordent d’imagination et de créativité pour transmettre leur message, parvenir à montrer ce qui fait l’ADN de leur programme.

Pour la première fois, les artisans d’art de la Province de Namur participaient à l’événement. Parce qu’il est important de montrer aux jeunes que les métiers d’art sont aussi des métiers d’avenir, même s’ils sont ancrés dans le geste ancestral. Démonstrations et explications étaient au programme des artisans présents. Et les jeunes étaient au rendez-vous, intéressés par ces disciplines. L’occasion de passer ensuite sur les stands des établissements scolaires qui dispensent les formations.

A deux pas, le Forem et ses partenaires sous la bannière “Des métiers pour votre avenir”. Objectif : la promotion et la découverte des métiers techniques et scientifiques, qui constituent de belles opportunités sur le marché de l’emploi aujourd’hui et demain. Des animations ludiques et de l’information, avec les témoignages d’experts et de jeunes étudiants.

5  espaces “découvertes-métiers” – 5 thématiques :

  1.  Automobile : plusieurs simulateurs de conduite et de programmation de clés et de gestion moteur ont montré à quel point l’électricité et l’électronique occupent de plus en plus de place dans ce domaine. Le SimSpray, un simulateur de peinture industriel et de revêtement, mettait en lumière les métiers de la carrosserie. Un espace animé par le Centre de Technologies Avancées (CTA) Automobile Henri Maus (Mécanique-Carrosserie / Namur) et EDUCAM.
  2. Electricité et domotique : une maison hyper connectée était reproduite sur le stand grâce à 10 panneaux didactiques interactifs. Le public était mis au défi ! Programmer à distance la température du living, le lancement de la chaudière, l’éclairage, la télévision… Un espace animé par le Centre de Technologies Avancées Equipement du Bâtiment (CTA ETB) de Ciney, la société Legrand, Construform et VOLTA
  3. Robotique et automatisation : ici, un bras robotisé distribuait bics et chocolats. Pendant ce temps, un autre robot jouait au solitaire, alors qu’un troisième, beaucoup plus sérieux, veillait à manipuler des flacons avec une grande habilité… Un espace animé par Technocampus et l’IFPM
  4. Développement et programmation informatique :  2 outils pédagogiques innovants étaient présentés ici, dont ESERO, qui utilise l’univers spatial pour donner le goût aux jeunes aux matières STEM (Sciences, Technologies, Engineering,  Mathématiques) et les inciter à voyager dans ces belles matières. Avec le  logiciel Steam Craftory, le public était invité à relever des petits défis de programmation informatique. Un espace animé par la société Succy.
  5. Electromécanique : activités à la découverte de plusieurs aspects des métiers de l’électromécanique, à savoir l’électricité industrielle, l’automatisation, la mécanique, la robotisation et la programmation d’objets connectés. Le robot CERES, « le robot potager wallon », y a fait la démonstration des grandes évolutions technologiques touchant aussi des secteurs comme l’agriculture. Capable de semer, planter, arroser, relever les températures, ce robot veille au grain et soigne vos plantations ! Développé par la société Agronova, ce robot est le fruit du travail d’étudiants en Bachelier en Électromécanique. Et ce sont aussi des élèves qui ont conçu la seconde activité proposée, à savoir le module-Cube de découverte-métiers de l’électromécanique. Le public était invité à y relever 4 petits défis. Un espace animé par le Centre de Technologies Nouvelles Namur-Luxembourg (CTNNL), l’Institut Technique de Namur (Asty-Moulin) avec le soutien de la société AGRONOVA et de l’IFPM.

  

Et pour guider le public parmi ces expériences et les possibilités de formation, l’équipe de l’IBEFE répondait à toutes les questions. Une vraie plateforme d’informations pour les métiers d’avenir.

Car tous les intervenants de l’inauguration du salon namurois l’ont souligné : il est essentiel de se former aux métiers de demain. Or, comme l’a rappelé la ministre de l’Enseignement supérieur et de Promotion sociale, Valérie Glatigny,  “85% des métiers de 2030 n’existent pas encore. D’où l’importance de former les jeunes aux softskills, pour leur permettre d’accrocher à tout moment à une formation. L’orientation, aujourd’hui, doit ouvrir aux champs des possibles.”

“Offrir des possibilité de s’ouvrir aux champs des possibles”, c’est aussi ce que souhaite réaliser Ariane Gallez, responsable du salon SIEP namurois : “La vie est un voyage avec des escales plus ou moins longues. S’orienter peut être fait une succession d’échecs et de succès. Se tromper peut aussi être intéressant.” Une enquête OCDE révélait récemment que les étudiants choisissent des métiers des 19e et 20e siècles, sans tenir compte de la grande transformation du monde du travail. Préconisation de l’OCDE face à ce constat : des centres d’orientation plus efficaces. “C’est exactement dans cette voie que se place le SIEP, souligne Ariane Gallez, livrant sa réflexion sur cet état de fait : “Pour moi, plusieurs explications à cette situation. Tout d’abord, comment les jeunes peuvent-ils se projeter dans des métiers qui n’existent pas ? C’est rassurant de se réfugier dans ce qui est connu, qui existe déjà. D’autant que leurs parents, qui les accompagnent dans leur recherche d’orientation, sont nés, eux, au 20e siècle. Les études doivent être un tremplin vers des aspirations qui vont évoluer. Offrir des possibilités de s’ouvrir aux champs des possibles…” Cela dit, elle salue aussi la présence des Métiers d’art, nécessaire car sans transmission, “ils risquent de perdre leur savoir-faire”.

Stéphanie Squailquin, échevine namuroise de l’Emploi, s’est quant à elle réjouie que ce salon, marqué par 26 ans de succès, développe toujours de nouvelles idées et s’ouvre sans cesse aux métiers de demain. Elle pointe un autre défi : celui de convaincre les jeunes filles de suivre des formations dans des filières comme la construction, par exemple. Elle se réjouit de la légère baisse des chiffres du chômage en région namuroise, mais insiste sur la nécessité de continuer à oeuvrer dans ce sens.

CVdB

Pour poursuivre les recherches d’orientation tout au long de l’année : SIEP

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