Réforme, disparition, transformation… Tout et n’importe quoi se dit à propos de l’avenir des provinces… Finalement, à quoi ça sert, une Province ? Tentative de décorticage avec le député-président du Collège provincial, Jean-Marc Van Espen, qui a choisi d’aborder cet important sujet avec un regard positif et constructif.
A l’heure où les listes électorales sont censées être en création pour le scrutin d’octobre prochain, les débats continuent avec plus ou moins de vindicte selon les partis et les personnalités pour la suppression, la réforme, la transformation du niveau de pouvoir que constituent les provinces.
Sur les réseaux sociaux, chacun a bien sa petite idée là-dessus, plus ou moins argumentée, plus ou moins farfelue.
Mais à quoi servent ces provinces ? Tentative d’analyse pour la Province de Namur…
« Y a-t-il d’autres schémas possibles pour rendre ces services comme la province les rend ? »
Jean-Marc Van Espen : « Défendre l’utilité de ce niveau de pouvoir intermédiaire n’est pas une démarche conservatrice. L’esprit dans lequel j’aborde la question est qu’il faut être présent et actif au service des citoyens, combiner l’intérêt général et l’intérêt particulier. La question à se poser est : Y a-t-il d’autres schémas possibles pour rendre ces services comme la province le fait ? Si la réponse est oui, alors ok. »
L’idée défendue par ceux qui prônent la suppression des provinces est qu’il existe trop de couches dans les niveaux de pouvoir en Belgique. « Le problème c’est que je ne vois pas d’autres organisation pour rendre un même service aux citoyens, aussi efficace et à un coût raisonnable.
Notons que, dans la déclaration de politique régionale, il n’est pas question de suppression mais de réforme profonde. Ce document précise que les métiers assurés par les provinces sont maintenus et qu’il n’est pas question de suppression d’emploi (10 000 personnes sont employées par les provinces wallonnes). Mais envisage surtout l’élimination des élus. Ce niveau intermédiaire serait alors géré par un conseil des bourgmestres. Avec les difficultés que l’on imagine très bien quand on a suivi, même de loin, les discussions à propos de la réforme des zones de secours… »
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